mercredi 1 novembre 2017

TERRORISME ET ENTREPRISES

ENTREPRISES ET TERRORISME
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ATTENTAT UN CHEF D'ENTREPRISE DÉCAPITÉ DANS L'USINE DE LA SOCIÉTÉ AIR PRODUCTS CLASSÉE SEVESO À SAINT-QUENTIN-FALLAVIER, DANS L'ISÈRE
26 JUIN 2015 RTL
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La FRANCE a de nouveau été la cible d'une attaque terroriste. Un homme «abjectement décapité», des drapeaux islamistes et une explosion : un attentat a été commis vendredi dans un site de gaz industriels en ISÈRE, près de LYON, moins de six mois après ceux de PARIS qui avaient fait 17 morts. L'attaque est survenue vers 10 heures dans une unité du groupe américain AIR PRODUCTS située dans une vaste zone logistique à SAINT-QUENTIN-FALLAVIER, entre LYON et BOURGOIN-JALLIEU, non loin de l'AÉROPORT SAINT-EXUPÉRY.
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Une explosion dévastatrice évitée. Selon les premiers éléments, l'auteur de l'attentat est arrivé seul dans une voiture bénéficiant d'un agrément pour accéder au site, classé SEVESO et par conséquent protégé, et a foncé sur des bonbonnes des gaz, stockées en très grand nombre provoquant une explosion dont il réchappait. Il tentait alors de déclencher une autre explosion - qui aurait pu être bien plus dévastatrice (43 personnes se trouvaient sur le site)- quand deux pompiers sont intervenus, l'un d'eux parvenant à le maîtriser.
https://lh3.googleusercontent.com/QdtBR4iyfVxLaGnnTmbXeMXsTJbRfeYSyt7W-h6sZm7DuXnhOwNcdqufUbY2lIaham04WsawPBh4BGAiXlX09xf4Rfi_Gev9pIFnf6H62rU41XA0XgRkmzUpe26AYNYKN4OM_o2G7HMYKqIwDZWLiZDZAvcv1nl8rSokAo6_BKzT-NftP8wBOdAF6_0CUzS_GqWLad32sQdLfJRPsDEMYd1yt7sHSfD2xUtvW__uNOAcKTUyKCDH4YEzDRP42VMtpDgDVdgGUHozWqG-Urx_L3T-mSqkSWI1EZsf0rHt1g5EMjg11t_3qz7xuW2KZhXq81pCrVjkliYNyisL88Am_u94BAynWsRd4eMcfpjelGlndnt_xY6e-TF4HOhstRuMsZrtXYwzT8GH3SDnkfnDvgpZG8loNewUObhnDGVDp91NKEFgdxLDZJpi7v0HA78ZvKwruLxn2OQsKvKBjuRxJetszx6HuhmmvxKJ7egByIfoENzBEvtuxuWvo4Es6XqXfQGWPUD2nFEW_EYmPoJ51o0iBvpCUlkSRslDSGsoF8ZveF9wwxsjwkrqby2q-mdjBUh-hzlgegiYsTic_GKuRsI6H8imJZCV=w500-h370-no
Une mise en scène macabre. Les gendarmes dépêchés sur place découvraient un corps «abjectement décapité», puis une tête accrochée au grillage d'enceinte. La victime était directeur commercial au sein d'une entreprise de transport de la banlieue lyonnaise qui employait l'auteur présumé de l'attentat depuis le mois de mars. C'est la première fois qu'un homme est décapité en FRANCE lors d'un attentat, alors que cette pratique est fréquente dans les zones de SYRIE et d'IRAK aux mains du groupe ÉTAT ISLAMIQUE. À CHASSIEU, les employés du patron décapité sont sous le choc. Choqués par l'horreur du crime commis par le terroriste présumé, ils dressent le portrait d'un chef d'entreprise «conciliant». [...]
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AFFAIRE LAFARGE : «13 MILLIONS D’EUROS ONT ÉTÉ VERSÉS À L’ÉTAT ISLAMISTE»
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UNE PARTIE DE LA FERMETURE DE PSA À AULNAY EST LIÉE À L’OMNIPRÉSENCE RELIGIEUSE
3 JANVIER 2017 MARIANNE
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Le DÉPUTÉ-MAIRE DE DRANCY ET PRÉSIDENT DE L’UDI affirme ce mardi que la fermeture de l’usine automobile, en 2013, était liée en «partie» à «des exigences religieuses au travail». Contacté par «MARIANNE», le groupe PSA ne souhaite faire «aucun commentaire» sur ce point, tout en rappelant les motifs économiques de cette fermeture.
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C’est une petite bombe qu’a lâchée le DÉPUTÉ-MAIRE UDI DE DRANCY, JEAN-CHRISTOPHE LAGARDE, ce mardi 3 janvier sur FRANCE INFO. Interrogé sur les dérives communautaristes liées à l’islam - comme le fait que les femmes
NE SOIENT PAS TELLEMENT LES BIENVENUES DANS LES CAFÉS DE CERTAINES BANLIEUES - l’élu de SEINE-SAINT-DENIS affirme d’abord que «la religion n’a rien à faire au travail». Avant de dévoiler ce qui a constitué, selon lui, un autre exemple de dérive :
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«Il y a eu des difficultés y compris dans mon département, par exemple à AULNAY-SOUS-BOIS. On ne l’a jamais dit, mais une partie de la fermeture de PSA était liée aussi à l’omniprésence religieuse et au fait qu’il y avait des exigences religieuses au travail, d’arrêt de travail, de baisse de productivité, et dans le choix de PSA de fermer AULNAY, il y a eu aussi cet aspect-là»
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«Sur certaines lignes RATP, ça existe aussi. Donc il y a besoin de remettre de la République », ajoute celui qui est aussi le président de l’UDI, faisant référence
AUX CAS DE RADICALISATION SIGNALÉS DANS L’ENTREPRISE FRANCILIENNE DE TRANSPORTS, qui emploierait de nombreuses personnes FICHÉES S.
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PSA EXPLIQUE LA FERMETURE PAR «LA SITUATION DU GROUPE» À L'ÉPOQUE
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PSA PEUGEOT CITROËN a fermé en décembre 2013 son usine d’AULNAY-SOUS-BOIS, qui employait encore 3.000 salariés à l’été 2012, en la justifiant par les graves turbulences traversées par le groupe automobile, qui a frôlé la faillite à l’époque. Contacté, le groupe balaie les affirmations de JEAN-CHRISTOPHE LAGARDE. «Je n’ai aucun commentaire à faire sur ce point. Cette affirmation ne relève que de la responsabilité de celui qui l’a formulée, réagit auprès de MARIANNE PIERRE-OLIVIER SALMON, PORTE-PAROLE DE PSA. La fermeture de l’usine d’AULNAY-SOUS-BOIS est à mettre en perspective avec la situation du groupe entre 2010 et 2013. Il a fallu prendre des mesures pour en assurer la pérennité»
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L’usine PSA d’AULNAY était connue pour employer un grand nombre d’ouvriers musulmans pratiquants. Comme d’autres sites de production du groupe, elle abritait même une salle de prière depuis les années 80, comme le relatait
LIBÉRATION il y a sept ans, et les pauses déjeuners étaient aménagées pendant le RAMADAN. En 2011, la distribution d’un calendrier musulman par FORCE OUVRIÈRE avait provoqué une polémique, selon LE PARISIEN. Mais jamais la fermeture de l’usine n’avait été publiquement liée à des revendications religieuses.
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LA RELIGION S'INVITE AU TRAVAIL 8 FÉVRIER 2018
«LES CONFLITS RELIGIEUX AUGMENTENT DANS L’ENTREPRISE, PRESQUE TOUTES LES QUESTIONS CONCERNENT LES MUSULMANS» (BTP-AGENTS DE SÉCURITÉ -DISTRIBUTION- ÉBOUEURS-COMMERCIAUX)
1 FÉVRIER 2018 LE FIGARO /
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Confrontées à des revendications ou des comportements dictés par la religion, les entreprises tentent de résoudre les problèmes avec discrétion. Elles savent que le moindre faux-pas risque d’être récupéré.
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C’était «un collaborateur très bien noté», «sérieux» et «performant». Un matin de 2015, il ne s’est pas présenté sur le chantier où on l’attendait. «On a découvert qu’il venait d’être interpellé, raconte le DRH de cette entreprise de travaux publics. En prison pour djihadisme, à la suite d’un voyage en SYRIE.» Dans cette société de BTP, qui possède plusieurs filiales régionales, l’affaire a créé un choc : «On n’avait rien vu venir ! s’effare encore la direction.
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On a essayé de savoir s’il avait eu le temps de semer de mauvaises graines… Aujourd’hui, avec l’aide des syndicats, on surveille de près certains de nos salariés très pratiquants. Et parfois, on nous rapporte des propos incroyables !» Des propos, mais aussi des comportements «incroyables» que l’on retrouve surtout dans de grandes entreprises de main-d’œuvre, mais qui commencent à toucher tous les secteurs. Même si bien peu de managers osent en parler publiquement. «Faut-il étouffer ces faits religieux ? Réprimander ? Interdire ? S’accommoder ?, s’interroge l’un d’eux. En fait, nous sommes bien désemparés…»
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Dans l’entreprise de BTP, on a bien sûr immédiatement pensé à licencier le salarié djihadiste. Mais le directeur régional a supplié : «Dans cette ville moyenne, tout le monde savait où ses enfants allaient à l’école, explique le directeur des ressources humaines. Il faut rappeler que deux mois auparavant, en Isère, un patron avait été décapité par un terroriste… Or la famille de notre salarié faisait pression, réclamait des avances sur salaire pour soutenir l’épouse sans travail. Notre patron local a organisé une collecte, mais personne n’a participé!» Finalement, la société a concédé «un petit don». Mais aujourd’hui, elle tremble : «Un jour, dans quelques années, on risque de voir réapparaître ce salarié, puisque son contrat n’est que suspendu durant sa peine de prison, s’inquiète le DRH. Que va-t-on faire?
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Autre cas de conscience : l’affaire de cet agent de sécurité, qui a vu son port d’arme retiré pour des raisons de radicalisation. «Ce n’était pas un motif suffisant pour le licencier, affirme Me ÉRIC MANCA. Il ne fallait pas évoquer la radicalisation, mais simplement le contrat désormais privé d’objet» L’homme a contesté son licenciement devant les prud’hommes. «C’est le procès de la religion !, a-t-il lancé. Si on ne me réintègre pas, plus rien ne m’empêche de répondre aux appels des Frères musulmans…» Un raisonnement qui a permis à l’avocat de la société de prouver qu’il représentait «un danger imminent». Mais l’agent a fait appel, tandis que l’un de ses collègues, dans le même cas, demande des dizaines de milliers d’euros de dommages et intérêts.
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Les «faits religieux» que rencontrent les entreprises ne sont pas tous aussi graves, mais ils ne se règlent pas pour autant à coup de formations à la laïcité et de nomination de «référents diversité». À BORDEAUX, Me SÉBASTIEN MILLET observe que «l’immense majorité des cas sont traités par la voie de la concertation». Le voile, «c’est le cas le plus problématique, pointe un associé dans un grand cabinet de conseil. Il a une portée symbolique très forte, et il y a très peu de moyens légaux pour le proscrire. On constate que pas mal d’entreprises finissent par lâcher sur le voile. Mais elles ne veulent pas faire de com sur le sujet, car elles ne veulent surtout pas être identifiées comme «voile-compatible», et voir un afflux de candidatures voilées… ou un boycott de clients !».
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Dans ce grand groupe de distribution alimentaire, on avoue avoir préféré «exfiltrer discrètement, avec une petite compensation financière» un manutentionnaire qui, soudain, ne voulait plus toucher de l’alcool ou du porc. Dans cette usine, c’est un jeune homme qui, de lui-même, à la fin de sa période d’essai, a décidé de «partir, car il n’y a pas assez de musulmans ici»… À Montpellier, cette entreprise de BTP rencontre de plus en plus de revendications : «Des salles de prière sur les chantiers, des vestiaires pour les différentes communautés, les Maliens, les Portugais… en plus de ceux pour les femmes, détaille un responsable. On a un jeune Maghrébin qui nous traîne devant les tribunaux pour discrimination raciale» «Dis-moi, l’Arabe !», lui aurait lancé son supérieur; «Dis-moi, le Portos !», lui aurait-il répondu. «Du langage de chantier…», soupire la société. Le jeune homme est en tout cas en arrêt-maladie, pour dépression, depuis trois ans.
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«Le taux de conflits entre salariés et managers augmente régulièrement, estime Me MANCA. Et aujourd’hui, presque toutes les questions concernent la religion musulmane. Dans notre cabinet, il faut remonter à au moins dix ans pour retrouver un cas concernant les catholiques : en l’occurrence, la gérante d’une boutique qui imposait le bénédicité à ses collègues. La difficulté, c’est que l’on est assis sur des années de tolérance. Il y a un moment, quand on veut revenir sur un usage, ça crée encore plus de problèmes ! Et depuis que les réseaux sociaux existent, le moindre faux pas, et le salarié peut s’ériger en martyr… Il est évident qu’il y a des personnes qui sont téléguidées par des associations qui veulent voir jusqu’où on peut aller.» Toujours promptes à dégainer l’accusation d’«islamophobie».
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Même constat chez Me MARIE COURPIED-BARATELLI : «J’ai eu trois contentieux l’an dernier», dénombre-t-elle. Un commercial, qui ne voulait plus serrer la main des femmes, qui refusait de s’asseoir sur un siège où une femme l’avait précédé, objectant que c’était «sale». Un éboueur qui, ayant trouvé une mitraillette – un jouet, selon lui – a poursuivi deux secrétaires dans les couloirs en criant «Allah Akbar!», pour «rigoler». Et un autre qui, lors de l’AÏD, est arrivé avec son mouton, parce que c’était plus pratique de «l’égorger dans l’entreprise, avec les jets d’eau». Dans ces trois cas, l’entreprise avait préféré trouver un autre motif de licenciement plutôt que risquer de se faire taxer d’islamophobie. […]
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LA RELIGION EST DE PLUS EN PLUS SOUVENT SOURCE DE CONFLITS EN ENTREPRISE
22 OCTOBRE 2017 L'EXPRESS /
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Si le fait religieux au travail progresse peu cette année, par rapport au boom enregistré entre 2012 et 2016, il est de plus en plus souvent source de vives tensions entre salariés. Le point en graphiques.
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Demande d’absence pour cause de fête religieuse, port du voile, d’une kippa ou bien d’une croix, salariés qui prient pendant leur pause… En 2017, 65% des managers français ont observé des manifestations de religiosité en entreprise, dont un tiers de manière régulière.
Si le fait religieux au travail progresse peu cette année, par rapport au boom enregistré entre 2012 et 2016, il est de plus en plus souvent source de vives tensions entre salariés, puisqu’il gêne désormais 21% d’entre eux, contre 8% en 2015.
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L'ISLAM RADICAL À L'ASSAUT DE L'ENTREPRISE
27 OCTOBRE 2017 LE FIGARO /
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DANS UN LIVRE QU’IL VIENT DE PUBLIER, DENIS MAILLARD RACONTE AU TRAVERS D’EXPÉRIENCES VÉCUES TANT DANS DES GROUPES PUBLICS QUE PRIVÉS LES OFFENSIVES, SOUVENT COURONNÉES DE SUCCÈS, DES PROSÉLYTES D’UN ISLAM RIGORISTE.
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• LE FONDAMENTALISME MUSULMAN AU CŒUR DU PROBLÈME
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C’est précisément d’une «neutralité peu compromettante» qu’a usée le MINISTÈRE DU TRAVAIL pour la rédaction de son guide du fait religieux. Pouvait-il agir autrement ? Non, sauf à être accusé de parti pris ou, pire, d’islamophobie. Car il ne faut pas se voiler la face, c’est principalement d’ISLAM qu’on parle lorsqu’on évoque ce fameux «fait religieux» au travail. Il suffit d’ailleurs qu’un problème surgisse concernant une autre religion et chacun est comme soulagé ; le cas est immédiatement mis en exergue comme la preuve d’un traitement égal de toutes les religions. Pourtant c’est bien l’ISLAM qui taraude les esprits. Pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Quoi qu’il en soit, le déni n’est pas de mise : le fait religieux musulman doit être nommé, dépassionné et problématisé, surtout si l’on veut le comprendre et permettre aux entreprises d’y apporter une réponse.
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• QUAND LES DIRIGEANTS DE LA RATP TOMBENT DES NUES

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Fin novembre 2015. Deux semaines après les ATTENTATS DE PARIS et du STADE DE FRANCE, la RATP est en crise. L’un des assassins du BATACLAN, SAMY AMIMOUR, est un ancien machiniste de la RÉGIE. […] En poste depuis moins d’un an, la nouvelle PRÉSIDENTE, ÉLISABETH BORNE, découvre alors des pratiques qu’elle ne soupçonnait pas et qui viennent démentir ses premières déclarations : «Aucun écart n’a été signalé depuis mon arrivée, a-t-elle martelé. Si c’est le cas, tout ce qui est sanctionnable doit être sanctionné.» Dans les couloirs du siège, les cadres du département bus et tramways n’en mènent pas large. Ils connaissent la réalité du terrain.
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Ils savent que, depuis quelque temps, PAVILLONS-SOUS-BOIS est l’un de ces centres (il y en aurait deux autres en région parisienne) où le management a dû battre en retraite face à la force des revendications communautaires et religieuses. Pièces collectives fermées et inaccessibles à la direction (avec des soupçons de trafic), refus de certains machinistes de serrer la main aux femmes et même de toucher le volant après elles, autobus immobilisés pendant que les conducteurs font leurs prières… Les coups de canif à la sacro-sainte laïcité, règle d’airain dans les services publics, sont devenus légion […]
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Pourtant, dès 2005, une clause de neutralité avait été introduite dans le contrat de travail. En 2011, un premier code éthique avait même été publié. Mais l’initiative eut une portée plus symbolique que réelle. C’est l’époque où le SYNDICAT FORCE OUVRIÈRE est surnommé «Force orientale» tant il apparaît poreux aux demandes communautaires. […] Entre le printemps 2013 et l’été 2014, FORCE OUVRIÈRE suspend l’adhésion de près de 200 de ses syndiqués. Motif : ces agents ne se conforment pas aux valeurs laïques de l’entreprise et du syndicat. […] FORCE OUVRIÈRE paiera le prix de cette décision.
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A la fin de 2014, le syndicat ne recueille que 9,6 % des voix et perd de peu sa représentativité à la RATP. Au profit d’un nouveau syndicat apparu récemment, le syndicat antiprécarité (SAP-RATP). Le nouveau venu rafle plus de 50 % des voix sur deux centres bus : dans le XVIIIe arrondissement de PARIS et… aux PAVILLONS-SOUS-BOIS, dépôt où avait travaillé SAMY AMIMOUR, le terroriste du BATACLAN. Rebaptisé par certains agents le «Syndicat pour musulmans», le SAP inquiète la direction. […] En 2017, l’entreprise le reconnaît : lorsqu’un manager était alerté par un problème lié à l’affirmation religieuse, sa hiérarchie lui demandait généralement de se débrouiller pour le régler et de se concentrer en priorité sur la qualité de service. C’est en réalité autant à une banalisation des mœurs banlieusardes au sein d’une partie de l’entreprise qu’à son «islamisation» qu’on a assisté à la RATP à partir des années 2000. […]
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Qu’il s’agisse des manifestations de piété, des relations entre les hommes et les femmes, de l’intégration de nouveaux salariés ou encore de la peur du terrorisme, la RATP condense dans une même entreprise toutes les thématiques propres à l’expression de la religion au travail. […] Depuis les attentats, les dirigeants ont pris la mesure de la situation. […] Interrogés, certains agents décrivent leurs collègues notoirement religieux plus discrets désormais et moins enclins à revendiquer des aménagements spécifiques à leur croyance.
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• LE CASSE-TÊTE DU RAMADAN
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Le RAMADAN, ce mois de jeûne annuel dans l’ISLAM, pose d’autres questions aux entreprises. Elles concernent moins les jours de congé que l’aménagement des horaires. Surtout si le RAMADAN a lieu, comme cela a été le cas ces dernières années, durant les mois d’été, marqués par de fortes chaleurs et des journées plus longues qu’en hiver : les croyants demandent généralement à arriver et à partir plus tôt, au risque de désorganiser le service ou la production. La plupart du temps, ce type d’aménagement est laissé à la libre appréciation des managers et des chefs d’équipe ou de chantier, qui doivent répondre à un certain nombre de contraintes : combien de personnes sont concernées ? La modification des horaires de certains est-elle compatible avec l’activité de tous ? Le service des clients est-il correctement assuré ? Quels sont les risques courus ?
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Même si les aménagements demandés ne sont pas acceptés par les entreprises, le jeûne a quand même lieu. Il y va de l’identité religieuse du croyant. Car le RAMADAN est devenu depuis quelques années, comme la consommation HALAL, le marqueur de l’identité musulmane. Les croyants, souvent issus de l’immigration, restaurent en quelque sorte leur fierté à travers l’ascèse d’un mois de privation. Le croyant démontre aux yeux de ses coreligionnaires sa maîtrise de lui-même, qui équivaut à une reconnaissance en bonne et due forme de sa piété et de son intégration dans la communauté. Ainsi, selon son rigorisme, celui-ci va s’infliger une pratique ascétique plus ou moins poussée.
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On voit, par exemple, régulièrement fleurir sur les sites INTERNET spécialisés des questions liés à la possibilité ou non d’avaler sa salive durant le RAMADAN…
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Quoi qu’en disent les croyants, l’épreuve physique que représente un mois de jeûne fait souvent sentir ses effets sur le travail, surtout s’il est manuel. Et c’est avant tout la qualité de ce travail et la dangerosité due à la fatigue qui doivent servir de critère pour apprécier l’impact du RAMADAN. La religion n’a pas à interférer avec la manière de réaliser ses tâches ou les résultats de celles-ci.
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• LE VOILE
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En quoi ce voile est-il si ennuyeux ? Qui gêne-t-il réellement ? Au-delà du fait que l’immense majorité des salariés (83 %) estime que l’entreprise doit rester un endroit neutre et ne pas prendre en considération les revendications d’ordre religieux, ce sont essentiellement les relations avec les clients qui apparaissent aujourd’hui comme le foyer central des problèmes liés au voile : les clients se plaignent.
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Quelles sont, dès lors, les marges de manœuvre d’un chef d’entreprise dont la clientèle refuserait de travailler avec une de ses salariées parce qu’elle porte un voile ? Demander à la salariée de le retirer présente plusieurs risques : celui d’aller au conflit et au licenciement ; celui aussi d’être accusé de discrimination ou d’islamophobie par certaines associations.
https://lh3.googleusercontent.com/w6BXZKKJjRW85TC6DhGhnoD4jeYjysBYTEtI063zgIvpJnk2jidQTEFfkxj-SoQ-mZbIBRVQ7iboJijXgr0Hd5vh1O7wlOX8qwYacAzeZCVa43v2w68to_3nIXyEpIQ0qjcXz5dWt4GBVWzwjFXpFWkD2FcQPip1-UGnJ1Q0osLhB6J-OsYPgRZ6d2ltMg2_GqGPr4A2AT1c81FGmon_sYF_yHvMqR7lVX7cNJml55FevZYNnrMJeI9E5AKxdaWBRcBQ6DIGAwuFD2tftxt-RuR-sA6cp-6JZK1z2z8FSpmwFNLqtmwVhYYLelzqj2eA0eJ7IsDHi0YT2TU6c81jWWFXFAi4EpZlP2ePYUEDKIL1fGMdXqptzWyiPs-e3bYKOG9_JcsALFerdwHkJzPrr8NNzPQV-s3V4M_TOlHPD_NiuJmMAn5KG82Zix6xbF1FLfwJzRf0v3akb59LIKEegAgfc39JjLHZr191iWfVYv0TA4JHIDp1FFdrAMrZYRoHSbcdpBv3CbMZuXy56skjaQBUzUQSUJ8e-1hg6b0siPiKccop5hG_FhN794GMeQ0mOXUZH5Bj4kjj6yJteIs7KLlYT5J8YAIBwAxfYfW9RW-G2930p6mfvHGgpp4LbZmLrD6raR2q0uj3V9D86eCHr6kyZY5E60St6uqk=w430-h191-no
Cela est régulièrement le cas avec le COLLECTIF CONTRE L’ISLAMOPHOBIE EN FRANCE (CCIF), passé maître dans l’art d’utiliser ce type de contentieux
pour faire avancer sa cause et fournissant aux femmes en question avocats et conseils en communication. […]
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• LES FICHÉS S
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«Peut-on connaître nos FICHÉS S ?» C’est ce type de dilemme que nous confient ces derniers temps plusieurs DRH. L’un d’entre eux, responsable dans une entreprise de transport, a brusquement compris après l’attentat de NICE le danger potentiel lié à la libre circulation de ses camions, dont plusieurs centaines sillonnent chaque jour les différentes villes de FRANCE. Impossible pour lui de connaître tous les chauffeurs et encore moins les intérimaires embauchés pour pallier les absences des titulaires.
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Récemment, l’un de ces chauffeurs a d’ailleurs découvert des documents de propagande de l’ETAT ISLAMIQUE oubliés par son dernier occupant dans le vide-poche d’un camion. L’intérimaire en question s’est empressé de prévenir son chef. Reste à savoir comment procéder avec le chauffeur incriminé ? «Concernant ce cas, la police nous a expliqué que le chauffeur était FICHÉS S et particulièrement surveillé, explique le DRH. Ils ont pu l’arrêter grâce à la découverte faite dans son camion. Mais peut-on connaître nos fichés S ? poursuit-il, et comment identifier les signes de radicalisation?» (…)
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